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La « naturalité » des vins, ce drôle de terme qui commence a résonné dans les vignobles

La « naturalité » des vins, ce drôle de terme qui commence a résonné dans les vignobles 


A chaque lecture d’articles sur le vin relatif au changement de propriétaire d’un grand cru, apparaît la volonté des nouveaux propriétaires de changer le style du vin produit et des mots comme « buvabilité », « naturalité », « bio », « respect du terroir » fleurissent allègrement dans l’article. S’il y’a volonté de changement, c’est que ces termes n’étaient ils pas de mise avant leur achat ? Soyons un peu ironiques,  les vins d’avant étaient ils imbuvables, pas naturels et ne respectaient ils pas le terroir ? A fortiori non, mais le marché des vins change, les tendances évoluent, les goûts et attentes des consommateurs changent. Ces nouveaux acquéreurs, souvent  entrepreneurs dans d’autres secteurs d’activités professionnelles, savent « palper » le marché, discerner les tendances et ils ont bien compris que l’avenir des propriétés passera par des vins plus orientés sur le respect des terroirs et de l’environnement, une approche biologique et une identité du vin propre et saine. Il est désormais de mise de passer une partie du vignoble en « bio », d’élaborer des vins dans le respect du fruit et de la fraîcheur.  La course au boisé, au « bodybuldage »  des vins fait partie du passé. Avec cette nouvelle approche, on cherche à rapprocher les vins de leurs origines géologiques, de leurs particularités climatiques et de leurs identités propres en terme de cépages. Le terme « naturalité » prend alors tout son sens: moins d’intrants, un plus grand respect du raisin, une volonté écologique environnementale, un changement de pratique avec le souffre ( les vins sans souffre fleurissent, y compris en Grande Distribution ( Carrefour vient de proposer une gamme de différents régions viticoles) ), une vinification plus « douce », des élevages en barriques modérés. Force est de constater que nous entrons dans une nouvelle ère viticole, déjà initiée par les pionniers du « Bio ». Des doux noms comme « naturalité » pourront alors apparaître dans le discours des acteurs viticoles. 

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