Vous venez d’où ? De Bordeaux, pourquoi? Vous sortez juste de votre château ? Combien de fois des bordelais se sont-ils fait « chambrer » lors de voyage dans l’hexagone, «victimes consentantes » de l’image de leurs vignobles bordelais. Bordeaux a l’image des grands châteaux aux belles grilles, des grands crus classés, des vins de grande qualité et de garde mais souvent chers, d’une certaine ostentation et si l’on veut être un peu ironique, de propriétaires un peu pédants. Bien entendu, les amateurs plus informés et avertis ont pris conscience, depuis longtemps, que des pépites existaient à Bordeaux avec des bons rapports qualité-prix. Mais le consommateur « classique » peut éprouver quelques réticences à pénétrer dans le monde des Bordeaux, parfois « impressionnés » ou las de cette ostentation. Bordeaux ne reste t’il pas le vin de référence pour un cadeau quand l’invité cherche à honorer son hôte? Cependant, cette image de Bordeaux ne correspond pas à la réalité du vignoble. Les Grands crus ne représentent que 2% des volumes produits et restent donc 98 % de vins, souvent vendus entre 4 et 10 euros. Même si les grands crus ont porté l’image de Bordeaux, il n’en reste pas moins qu’ils ont tendance à éloigner le consommateur (en terme d’image mais aussi de consommation) qui est en quête de plus de simplicité, de convivialité, d’approche éthique et plus particulièrement bio.Une grande partie des vignerons bordelais qui n’appartiennent pas aux grands crus pâtissent de cette situation. N’aurait-on pas oublié à Bordeaux que le vin est un produit agricole élaboré par des vignerons loins de leurs châteaux aux grilles dorées à l’or fin ? La bourgogne possède le cru le plus cher au monde, La Romanée Conti, mais l’image de la Bourgogne reste ancrée sur le vigneron-paysan ( ce qui l’est mais jusqu’à quand?). Jean Paul Kauffman, journaliste reconnu dans le monde du vin, reconnaissait l’opposition entre la Bourgogne et le Bordelais : « La bourgogne a été crée par des Moines, Bordeaux par des commerçants . La relation intime avec la vigne et l’organisation familiale bourguignonne sont garantes d’une authenticité dont s’éloignent parfois les seigneurs bordelais». Mais cette opposition n’est plus totalement vraie, le monde viticole bordelais change avec une nouvelle génération de vignerons plus chaussés de bottes que de mocassins (nos fameux 98%). Ces derniers appartiennent à une génération moins formaliste, en quête d’authenticité, d’éthique, de « régionalisme », de convivialité, et ils font des vins qui ressemblent à cette génération. Ces vignerons « Millénials » sont les premières victimes du « Bordeaux Bashing » justifié ou non mais présent. Bordeaux doit désormais communiquer sur cette génération pour donner une autre image des vins de Bordeaux auprès du grand public. Vive les vignes et les vignerons plutôt que les grandes grilles dorées à l’or fin.
Qui n’a pas découvert le Spritz, apéro italien à base de Prosecco et d’Apérol, sur les tables des bars fréquentés cet été. Certains n’hésitaient pas à photographier le cocktail et le diffuser sur Instagram. Belle réussite marketing d’un cocktail à tradition locale italienne, devenu un apéro populaire sur les différents continents. Les chiffres de croissance de vente de ce cocktail donne le tournis : une croissance de 19,5% en 2017 et de 24,7% prévue en 2018. Le groupe Campari, propriétaire d’Apérol se frotte les mains. Mais cette croissance est due à une approche marketing bien pensée et particulièrement efficace. Au départ, le groupe Campari a ciblé des quartiers « branchés » de grandes villes, à travers 2 ou 3 bars à la mode. Il a formé les barmen et barwomen et leur a défini un argumentaire de vente. Accompagné d’organisation d’évènements dans ces bars, le Spritz a rencontré rapidement sa clientèle et connu un fort développement des ventes. On est passé de la n...
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