Les prix de belles bouteilles de Bourgogne affolent le compte-tours des salles de ventes à travers le monde. Trois bouteilles de Romanée Conti de 1945 ont été vendues au prix de 482 000 euros chacune chez Sotheby’s à New-York et ce vin devient le plus cher du monde. Peu de temps avant, une vente exceptionnelle, en Suisse, de vins de Henri Jayer, le magicien vigneron de Vosne-Romané avait suscité un grand intérêt de la part des collectionneurs qui n’hésitaient pas élever les enchères jusqu’à 13 000 euros pour la cuvée mythique de gros parentoux. Mais outre ces deux vins exceptionnels, on constate que des vignerons bourguignons tels que Roumier rencontrent aussi un succès grandissant avec leur Chambolle Musigny 1er Cru les amoureuses et d’autres cuvées. Les hausses de prix de ces vins sont spectaculaires, plus 225 % pour certains par rapport aux ventes enregistrées par le site leader de ventes aux enchères Idéal Wine. Pourquoi ces vins de Bourgogne connaissent ils un tel engouement? La rareté, le prestige de ces cuvées et le regain d’intérêt pour cette région viticole font que ces vins sont considérés au même titre que des œuvres d’art. Le marché des vins s’est ouvert au monde entier et des collectionneurs fortunés des USA, d’Asie mais aussi d’Europe sont disposés à dépenser des sommes folles pour ces vins rares. A regarder les statistiques dans le monde, le nombre de milliardaires a fortement cru depuis dix ans, que l’on soit en Chine, aux USA et en Europe, et les liquidités financières mondiales sont énormes pour arroser à la fois le marché de l’art et des vins. Posséder une belle cave composée des flacons d’exception devient le nouveau hobby de ces collectionneurs dont les portefeuilles sont remplis de devises américaines, chinoises et d’euros. Il n’y a donc plus de limite officielle aux prix de certains vins. A titre d’exemple, l’estimation de la Romanée Conti était dix sept fois inférieure au prix affiché au marteau. La vente des Hospices de Beaune en Novembre a confirmé l’engouement pour les Bourgogne avec une vente totale affichant plus de 14 millions d’euros, record absolu. Dans l’histoire des vins, nous n’avons jamais connu de tels prix aussi élevés et la Bourgogne en est le premier bénéficiaire. Monteront ils encore? Sans doute que oui si ces collectionneurs ne connaissent pas de mésaventure boursière ou économique. Mais au delà de la démesure des prix des vins, c’est dorénavant le foncier viticole qui grimpe, éloignant de fait les vignerons bourguignons traditionnels qui ne peuvent plus acheter quelques parcelles de vignes. Ces folles enchères peuvent susciter, à juste titre, l’indignation de certains mais le monde n’est il pas devenu fou?
Qui n’a pas découvert le Spritz, apéro italien à base de Prosecco et d’Apérol, sur les tables des bars fréquentés cet été. Certains n’hésitaient pas à photographier le cocktail et le diffuser sur Instagram. Belle réussite marketing d’un cocktail à tradition locale italienne, devenu un apéro populaire sur les différents continents. Les chiffres de croissance de vente de ce cocktail donne le tournis : une croissance de 19,5% en 2017 et de 24,7% prévue en 2018. Le groupe Campari, propriétaire d’Apérol se frotte les mains. Mais cette croissance est due à une approche marketing bien pensée et particulièrement efficace. Au départ, le groupe Campari a ciblé des quartiers « branchés » de grandes villes, à travers 2 ou 3 bars à la mode. Il a formé les barmen et barwomen et leur a défini un argumentaire de vente. Accompagné d’organisation d’évènements dans ces bars, le Spritz a rencontré rapidement sa clientèle et connu un fort développement des ventes. On est passé de la n...
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